Isolation et calme plutôt que restaurants pleins et cotillons entre amis : tels seront les souvenirs du dernier réveillon de la Saint-Sylvestre. Les résolutions pour 2021 devraient rester les mêmes que pour l’ère pré-Covid : faire plus de sport, fumer moins et/ou démarrer un régime… du moins le temps que cela tiendra. Cette tradition des bonnes intentions en début d’année pourrait bien être devenue superflue pour beaucoup d’entre nous puisque de plus en plus de personnes font attention à leur santé de toute manière. Et cela s’applique aussi et surtout à notre alimentation. Plus d’un Européen sur cinq s'abstient délibérément et régulièrement de consommer de la viande et de la charcuterie. C’est la conclusion d’une enquête représentative menée dans sept pays par le spécialiste des produits alimentaires Veganz l’automne dernier : plus de la moitié de ceux qu’on appelle les flexitariens disent pouvoir s’imaginer passer à un régime complètement végétarien. En Suisse, 5,8% de la population évitent déjà rôtis et autres saucisses : c’est la proportion de végétariens la plus forte parmi les pays étudiés.
Indépendamment de cette tendance, il y a plus de 2 milliards d’obèses dans le monde, leur régime alimentaire étant, pour beaucoup, sous l’influence de la restauration rapide qui a la main lourde avec le sucre, le sel et la graisse. C’est ici le signe d’une prospérité grandissante, en particulier dans les marchés émergents où l’apport en protéines par habitant et par jour reste encore inférieur à celui des pays développés (76 g contre 100 g), un écart qui rapetisse toutefois lentement. C’est une des raisons qui expliquent, selon certains experts, que la hausse de la demande en protéines va encore s’accélérer, en plus de la croissance structurelle que connaît la population mondiale. Il sera difficile d’y répondre avec les protéines d’origine animale. L’énorme conflit environnemental qu’elles impliquent suffit à lui seul pour remettre notre comportement alimentaire en question. En plus d’utiliser 40% des terres à l’échelle planétaire et de représenter 70% de la consommation d’eau douce, la production alimentaire est à l’origine de 30% des émissions de gaz à effet de serre. Il semble donc indispensable que ce secteur économique essentiel opère un changement structurel.
La « révolution alimentaire » a déjà démarré. De jeunes entreprises innovantes défient les dinosaures de l’agroalimentaire. Beyond Meat fait partie de ces « trublions ». Fondée en 2009, cette entreprise se consacre pleinement à la question d’une alimentation en harmonie avec la santé, le climat, la préservation des ressources et le bien-être des animaux. La réponse qu’apporte cette firme californienne prend la forme de produits purement végétaux appelés à remplacer la viande. L’écobilan du « Beyond Burger » parle de lui-même : la production de son « steak haché » émet près de 90% de gaz à effet de serre en moins que la version d’origine animale (voir graphique). Les taux de croissance sont hauts, et Beyond Meat réussit ainsi à mettre l’eau à la bouche des investisseurs. Même si le titre n’a pas pu maintenir son pic atteint quelques mois seulement après son introduction en bourse, son cours actuel est environ cinq fois plus élevé que le prix de lancement fixé en mai 2019.
Malgré les débuts spectaculaires du spécialiste du hamburger végétarien au Nasdaq, ce sont toujours les géants classiques de l’agroalimentaire qui dominent (encore) les événements à la bourse comme au rayon frais des supermarchés. Tareno attribue au secteur une capitalisation de près de CHF 4400 milliards, dont presque 88% reviennent à la catégorie « alimentaire vieux jeu ». Les acteurs de la nutrition du futur réunissent une valeur boursière d’à peine un peu plus de CHF 500 milliards (voir graphique). Néanmoins, les « petits jeunes » se distinguent clairement de Nestlé & Cie en termes de croissance : selon Tareno, leur chiffre d’affaires a progressé, en moyenne, de 9,0% entre 2017 et 2020 tandis que les recettes des groupes traditionnels ont stagné. Cette grande disparité représente autant de chances à ne pas manquer pour les investisseurs. Pour profiter des transformations que connaît le secteur de l’agroalimentaire, il est probablement bénéfique d’adopter une approche active centrée sur les petites et moyennes capitalisations. C’est exactement la démarche de Tareno AG. Société indépendante spécialisée dans la gestion d’actifs, elle a développé l’indice « Future of Food » qui réunit des entreprises particulièrement innovantes tout au long de la chaîne de valeur agroalimentaire : de l’agriculture à la distribution en passant par la production.
En début d’année, Mark Schneider fêtait son 4e anniversaire au poste de PDG de Nestlé. Depuis janvier 2017, ce Germano-Américain œuvre pour donner un nouveau visage au géant de l’agroalimentaire. Rien qu’au cours de ses trois premières années à la direction du groupe, plus de 50 transactions ont eu lieu avec près de 12% du chiffre d’affaires correspondant à des acquisitions ou des cessions. Et l’objectif est clair : la tendance est aux aliments durables et sains. Par ces ajustements de portefeuille, Nestlé tente de s’adapter à l’évolution rapide des habitudes nutritionnelles de nombreux consommateurs tout en essayant de revenir sur la voie de la croissance. Ces dernières années, le crésus de l’agroalimentaire a sensiblement perdu de son élan (voir graphique), à l’image de toute l’industrie. Malgré cette évolution et malgré les énormes défis structurels impliqués, la valeur des poids lourds reste haute par rapport aux PME.
Les experts de Tareno AG voient ici une situation comparable à celle de l’industrie pharmaceutique : il y a six-huit ans, les géants du médicament étaient au bord de la falaise des brevets si souvent évoquée alors qu’on découvrait, parallèlement, que leurs filières recherche et développement n’étaient pas particulièrement productives. La combinaison d’innovations insuffisantes, de caisses bien remplies et/ou de conditions de financement favorables, a déclenché une vague de fusions et d’acquisitions dans les biotechnologies. Tareno AG, gestionnaire d’actifs, estime que les mêmes événements pourraient se reproduire dans le secteur alimentaire. Afin d’affirmer leur position dominante, les grands groupes pourraient utiliser leurs évaluations fortes et des taux d’intérêt notoirement bas pour forcer des acquisitions. Tareno est d’avis que cette « anomalie du marché » abrite d’énormes opportunités d’investissement. C’est dans ce contexte que la société bâloise a créé l’indice « Future of Food ». « La valeur ajoutée pour notre approche, nous la voyons dans les PME assez innovantes et assez flexibles pour influencer les tendances actuelles de l’alimentation du futur, et pour profiter de taux de croissance nettement plus élevés », expliquent les initiateurs.
Afin de sélectionner les titres à inclure, es experts ont d'abord filtré environ 220 entreprises du large spectre de l'industrie agricole et alimentaire qui couvrent la chaîne de valeur alimentaire du futur, en se concentrant sur l'agriculture, l'agrotechnologie, la production et la distribution alimentaires. Chacune est évaluée sur la base des critères de durabilité ESG, des données fondamentales et de sa dynamique, cette notation étant ensuite complétée par d’autres caractéristiques qualitatives. « Ces facteurs indiquent l’attractivité relative d’une entreprise à un moment donné du cycle économique ; ils influencent la pondération de chaque titre dans le portefeuille », explique le promoteur de l’indice. Ce processus de répartition est accompagné et confirmé par des calculs quantitatifs : le seuil pour rejoindre l’indice a été placé à une capitalisation boursière de CHF 100 millions et à un volume quotidien moyen de transactions d’environ CHF 100 000. Leonteq permet désormais d’investir dans ce nouvel indice grâce à un certificat tracker. Outre Tareno responsable du sous-jacent, PostFinance est également de la partie au rôle de garant. Les frais de gestion de ce certificat à gestion active (AMC) s’élèvent à 1,09% par an.
Pour cette obole, chaque investisseur peut, sans limite de temps, intégrer le « Future of Food » à son portefeuille. La composition initiale réunit 37 titres, dont 19 proviennent des États-Unis. Medifast fait partie de l’équipe. Son programme « OPTAVIA » s’adresse, entre autres, aux consommateurs qui souhaitent maigrir et, de plus en plus, se nourrir sainement. Des conseillers accompagnent les clients en les guidant sur les questions touchant à une bonne alimentation et à la perte de poids, tout en commercialisant les produits Medifast appropriés. De façon générale, l’ensemble de la chaîne de valeur influence toutefois de manière significative la transformation du secteur. C’est pourquoi l’indice comprend notamment les spécialistes de l’agrotechnologie Bucher Industries et Deere & Co, connu pour la marque de machines agricoles John Deere, le pro suédois des probiotiques BioGaia, fournisseur présent mondialement, ou Genus et Novozymes, qui configurent l’avenir de l’industrie au niveau de la biotechnologie. Afin d’améliorer son bilan écologique, l’agroalimentaire mise aussi sur des emballages plus durables. Stora Enso œuvre, par exemple, pour le remplacement du plastique par des boîtes, des tasses et des couverts en carton compostable, et Sysco s’affiche comme producteur et distributeur responsable. En bref, le nouveau certificat tracker permet aux investisseurs de réaliser un placement diversifié axé sur la transition qu’amorce le secteur de l’agroalimentaire. Une vérification régulière de l’indice garantira qu’il suit les changements perpétuels que connaît le menu.
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